Les statistiques de l’email marketing sont édifiantes : selon le rapport Statista 2020, 293,6 milliards d’emails ont été échangés de façon quotidienne en 2019. En outre, le même document estime que ce chiffre devrait s’élever à 347,3 milliards à horizon 2022.
Si on lui reproche parfois de saturer nos boîtes de réception, l’email marketing semble donc avoir de beaux jours devant lui !
De fait, en dépit de la démultiplication des moyens de communication, l’emailing poursuit sa croissance. Mais quelles sont les vertus d’une stratégie d’emailing ? Pourquoi faire de l’email marketing ? Réponse ci-dessous.
Pourquoi capturer des emails ? Dans quel but ?
Pour rappel, l’emailing est une démarche marketing, consistant à expédier simultanément un email à un répertoire de destinataires préenregistrés. Dans ce contexte, on comprend aisément que le préambule à toute démarche tient à la capture de ces fameuses adresses email. Et pour cause : sans destinataires, point de stratégie emailing.
En vérité, ce que l’on nomme la “capture d’email” vise deux objectifs : constituer le terreau de ce qui deviendra une stratégie d’emailing, mais aussi établir un premier contact – ou, du moins, une première interaction – avec le prospect.
En l’état, ladite capture ne peut effectivement avoir lieu sans le consentement de ce dernier, qui choisit lui-même de communiquer ou non cette information.
Par la suite, le site concerné devient en mesure d’enrichir sa base de données avec les contacts de prospects intéressés par son offre. Des prospects avec qui il s’efforcera donc de maintenir le contact, par l’envoi régulier de contenu sous forme d’emailing.
On distingue principalement trois façons de capturer des emails :
- les fenêtres pop-up ;
- le formulaire de capture ;
- les bloqueurs.
Les 2 grandes catégories d’email marketing : l’email de conversion et l’email de fidélisation
On recense une grande variété d’appellations quant aux différentes catégories d’emailing existantes. Ceci étant dit, nous pouvons synthétiser l’ensemble de ces dernières en deux grandes familles : les emails de conversion et les emails de fidélisation.
Comme leur nom l’indique, les emails de conversion ont vocation à convertir les prospects en clients. Nous parlons donc d’individus n’ayant pas encore procédé à l’achat.
Ici, l’idée est d’informer, de maintenir une relation, de générer du trafic, mais aussi – et surtout – d’acquérir de nouveaux clients.
Dans ce contexte, les méthodes utilisées varient grandement d’un site à l’autre. On dénote principalement :
- l’envoi de contenu de type informatif ou promotionnel ;
- la proposition de démonstrations ;
- la suggestion d’inscription à de nouvelles listes de diffusion ;
- la recommandation de contenu ou de produit ;
- etc.
De fait, les emails de fidélisation visent également à entretenir la relation. À ceci près que nous parlons dès lors de clients. L’enjeu n’est plus de conquérir, mais de fidéliser. Aussi, la tonalité du message diffère-t-elle légèrement de celle d’un e-mail de conversion. D’ailleurs, sa vocation n’est plus seulement marchande, mais aussi relationnelle.
Là encore, il n’existe pas véritablement de règles, ni d’email de fidélisation type. Parmi les tactiques développées, on relèvera :
- l’envoi régulier d’une newsletter, ainsi que la présentation des éventuelles nouveautés ;
- l’information quant aux actualités et/ou aux événements de la marque ;
- la proposition d’offres et de promotions spécifiques ;
- la suggestion de produits liés aux précédents achats ;
- la sollicitation dans le cadre d’une enquête de satisfaction ;
- etc.
Quels sont les avantages de l’emailing ?
Pourquoi faire une campagne emailing ? Excellente question, pas vrai ? Voici un aperçu des multiples avantages qui sont les siens…
Le prix
Le premier avantage de l’emailing est qu’il est peu coûteux, en comparaison d’autres leviers marketing plus traditionnels – à l’image des envois postaux ou de l’affichage publicitaire (physique ou numérique).
Dans la plupart des cas, les entreprises qui souhaitent y recourir souscrivent simplement un abonnement. La variété des forfaits proposés leur permet ainsi d’adapter leur dépense en fonction de leurs besoins réels.
La simplicité de mise en œuvre
Nul besoin d’être un “geek” ou un spécialiste en matière de technologies informatiques pour user de l’emailing. Les plateformes – nombreuses – proposant des services de création, puis d’envoi d’emailing mettent à disposition des interfaces simples d’utilisation.Le plus souvent, il suffit d’opter pour un modèle de design et de rédiger le contenu.
L’accessibilité
C’est l’une des vertus de l’expansion du modèle smartphone : aujourd’hui, la majorité de gens ont accès à leur boîte mail où qu’ils se trouvent, et ce, 24h/24.
De même, la plupart des plateformes d’emailing octroient à leurs utilisateurs la possibilité de planifier à l’avance l’envoi de leurs contenus. L’idée ? Leur permettre d’adapter ces derniers aux habitudes de navigation de leur cible, laquelle n’est pas nécessairement réceptive à toute heure de la journée ou de la nuit.
La créativité
Quoi de mieux que l’emailing pour développer son image de marque, au sens le plus visuel qui soit ? Un autre avantage de l’emailing tient en effet à la liberté qu’il accorde à ses utilisateurs, en matière de création.
Là encore, les plateformes – bien qu’elles proposent souvent quelques modèles prêts à l’emploi – laissent libre cours à l’instauration d’une identité visuelle propre à chaque marque.
De même, elles permettent aujourd’hui de personnaliser le contenu lui-même – en fonction de critères tels que le sexe et l’âge – afin de parer à tout effet de message froid et impersonnel.
Le recueil de données
Les solutions d’emailing constituent un terrain propice au recueil de données. Aussi, celui-ci devient un atout de poids dans le cadre du suivi, puis de l’analyse de campagnes marketing.
Et ses quelques inconvénients ?
La dimension “one shot”
Après envoi, il est impossible de modifier le contenu qui a été envoyé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est généralement recommandé d’effectuer une phase préalable de test, avant tout envoi.
Le risque du SPAM
Face aux abus de certains en matière d’email, de nombreuses messageries – telles que Google ou Outlook – ont instauré des paramètres de filtrage. Côté expéditeur, l’enjeu est donc d’éviter à tout prix d’atterrir dans la fameuse catégorie des “SPAM”.
La nécessité de se démarquer
Et pour cause : face à l’essor de l’email, nombreuses sont les entreprises à avoir pris le train en marche. De fait, les internautes sont aujourd’hui inondés de messages en tout genre… Le risque ? Se trouver noyé dans la masse.
Quelques chiffres révélateurs du succès de l’emailing
Vous n’êtes pas convaincus ? Voyons donc les chiffres récents…
En moyenne, 1 € dépensé en emailing génère un retour sur investissement de 35 €. Pas mal, non ?
De fait, 9 responsables marketing sur 10 ont aujourd’hui recours à l’emailing pour diffuser leurs contenus.
En outre, pas moins de 81 % des PME considèrent cet outil comme leur canal d’acquisition privilégié.
Alors ? Pourquoi ne pas débuter par un petit mail de bienvenue à destination de vos futurs clients ? Vous ne serez, a priori, pas déçus : à titre informatif, sachez que le taux d’ouverture moyen d’un email de bienvenue culmine à 82 %.
Dernier pourcentage – et pas des moindres : les emails incluant un contenu vidéo affichent un taux de clic de 300 %. Rien de moins.
Comment se lancer concrètement dans l’email marketing?
Les outils d’emailing sont nombreux. Sendinblue, Sarbacane, Mailchimp… Autant de noms que vous croiserez certainement au détour de vos recherches en la matière.
Mais comment opérer un tri et reconnaître les bons outils ?
Les modèles
Si l’on n’est pas un as du design, devoir générer son emailing à partir d’une page blanche peut vite devenir chronophage.
Aussi, sachez qu’un bon outil d’emailing doit disposer d’un catalogue de modèles prêts à l’emploi et sur lesquels vous pourrez insérer en un clin d’œil votre logo – voire quelques éléments de charte graphique.
De la même façon, une interface digne de ce nom doit vous permettre de personnaliser facilement votre contenu, en fonction de votre destinataire. Sinon, passez votre chemin.
L’ergonomie
Un indispensable. Comme nous l’évoquions à l’instant, il est fréquent que la personne en charge de la préparation de l’emailing ne soit pas experte dans ce domaine. Aussi, en prévision de ce cas de figure, privilégiez un outil ergonomique et intuitif.
D’ailleurs, l’essence même d’une bonne plateforme d’emailing est de vous faire gagner du temps et non d’en perdre.
Le mieux ? Un outil qui vous permet de configurer votre emailing, par l’intermédiaire d’un simple dispositif de “glisser/déplacer”.
La compatibilité mobile
Attention : un email qui s’affiche mal lorsqu’il est ouvert sur un mobile partira immanquablement à la poubelle.
En tout état de cause, le site sur lequel vous jetterez votre dévolu doit être en mesure de vous garantir un résultat “responsive”. Autrement dit, un résultat qui s’adaptera sans mal aux appareils mobiles.
Le reporting
Nous l’avons vu : l’un des intérêts majeurs de l’emailing est de collecter des données. Un outil qui ne vous offre aucune information statistique n’est pas un investissement rentable. Au bas mot, vous devez avoir accès : au taux de délivrabilité, au taux d’ouverture, au taux de clic et au taux de désabonnement.
Les indicateurs importants
Venons-en donc à ces fameuses statistiques…
Avant toute chose, notez ceci : plus vous aurez d’indicateurs, plus vous pourrez conduire une analyse poussée de votre stratégie. De facto, vous serez plus susceptible d’en exploiter le plein potentiel !
Les indicateurs sont les suivants :
- le taux de délivrabilité. Un impératif, qui représente le volume d’emails délivrés, par rapport à celui d’emails expédiés ;
- le taux d’ouverture, qui fait état du volume d’emails ouverts, rapporté à celui d’emails délivrés ;
- le taux de clic, faisant état du nombre d’emails ayant fait l’objet d’un clic, en comparaison du volume d’emails délivrés ;
- le taux de désabonnement, lequel mesure le nombre de désabonnements, par rapport au volume d’emails délivrés ;
- le taux de réactivité, à ne pas confondre avec le taux de clic. La différence ? Le taux de réactivité représente le volume d’emails ayant fait l’objet d’un clic, par rapport au volume d’emails ouverts (et non délivrés).
Des exemples d’entreprises qui pratiquent l’emailing
Nous l’avons dit : les entreprises usant de l’emailing sont légion. Au rang de celles réussissant l’exercice avec brio, nous pouvons cependant en distinguer quelques-unes.
Dans le domaine de la cosmétique, la marque Yves Rocher, par exemple, recourt abondamment à ce levier. En l’occurrence, sa stratégie d’emailing sert majoritairement de soutien à son programme fidélité.
Les emails – envoyés de façon très régulière – se font ainsi le relais des nombreuses promotions offertes aux clientes détentrices de la carte Yves Rocher.
De surcroît, il s’agit d’un excellent exemple de mails personnalisés : nom du destinataire, compteur de points cumulés, etc.
Autre exemple – dans le milieu de l’habillement, cette fois-ci : Le Slip Français.
Résolument tournées vers l’humour, les campagnes d’emailing de cette marque sont, de leur côté, une parfaite illustration de l’attention qui doit être portée au contenu même de l’email.
Proximité, authenticité, tonalité audacieuse, bref ! Le Slip Français fait le pari de sortir des discours convenus pour générer du clic. Exit les appels à l’action d’ordre purement commercial. Ici, la marque cherche avant tout à amuser, afin d’instaurer une complicité avec ses destinataires.
Conclusion
Vos clients attendent vos mails, sachez-le.
Vous en doutez ? Les statistiques parlent pourtant d’elles-mêmes : en 2017, 49 % des consommateurs déclaraient vouloir recevoir chaque semaine des emails promotionnels de la part de leur marque favorite. CQFD.
Pour vous aider à trouver l’outil emailing le plus adapté à vos besoins, consultez notre comparatif des 5 meilleurs outils emailing suivant leur prix, fonctionnalités, public cible etc.
L’autre possibilité qui s’offre à vous est d’adopter l’Email Marketing automation. Cette stratégie a pour atout de ne nécessiter qu’une minime intervention humaine. Je parle en détails de ce mécanisme dans cet article.
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